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Wild Raven Adventure

Samedi le 24 juin au vendredi le 14 juillet 2017 - Winnipeg (MB) à Fort Frances (ON)


Nous avons débuté cette nouvelle étape de notre périple le jour de la Saint-Jean-Baptiste sur la rivière Rouge à Winnipeg. Nos amis David et Caroline sont venus nous reconduire sur le bord de l’eau sous une pluie torrentielle. Nous avions le coeur gros de quitter nos amis. Nous avions eu une semaine formidable avec eux et nous en serons pour toujours reconnaissants. Nous étions tristes de n’avoir pu dire au revoir à Nevada (qui était chez son père à ce moment). Mais toutefois, nous avons pu la revoir du haut d’un pont avec Caroline et David plus tard en fin d’avant-midi.


Nous avons repris nos pagaies et avons traversé de l’autre côté de la rive pour aller rejoindre la Brigade de la rivière Rouge. Ce jour là, l’événement 150 Canots sur la Rouge devait avoir lieu. Malheureusement pour les organisateurs, la température n’a pas aidé et nous n’étions que trois autres canots qui ont accompagnés les deux canots de Voyageurs (canots du Nord) le long du parcours. Puis vers 16h00, rendus près de la fourche, une vingtaine de canots se sont joints au groupe pour pagayer les derniers cents mètres afin de se rendre devant la Compagnie de la Vérendrye à Saint-Boniface, qui ont tiré des coups de fusil et de pierrier en guise de salutations. (Cliquez sur le lien suivant et vous pourrez en lire davantage sur l’événement et même voir sur une photo: http://www.cbc.ca/beta/news/canada/manitoba/canoes-canada-15-winnipeg-1.4177261).



Puis, nous avons crier “Vive la Brigade” et avons poursuivi notre route sur la rivière Rouge en direction nord vers le lac Winnipeg. Nous avons terminé notre journée au Royal Manitoba Yacht Club où nous avons été invités à monter notre tente gratuitement dans la cour. Le lendemain matin, nous avons eu le plaisir de discuter les propriétaires du restaurant Maryanne et Richard. Nous avons eu le traitement royal avec deux gros déjeuners gratuits et bien du bacon pour Jasmine (même du bacon d’extra pour la route).


Toute la journée, nous avons joué au chat et la souris avec les cellules orageuses. Nous avons esquivé la majorité de la pluie, mais nous avons reçu deux averses intenses, mais sommes toutes brèves. Puis, nous avons passé la seule écluse existante dans les prairies canadiennes. L’écluse et le barrage de St. Andrews ont été officiellement ouverts en 1910 par le Premier Ministre Wilfrid Laurier. Il est le plus gros infrastructure de son genre au monde, c’est à dire du style Camere (qui emploie un système de rideaux amovibles fait de lattes de bois horizontales qui se montent ou descendent pour contrôler le niveau de l’eau. Ce système était très populaire dans l’ouest de l’Europe au 19e siècle.


À la sortie de l’écluse, il devait y avoir au moins une trentaine de bateaux de pêcheurs. C’était la première fois de l’année que nous croisions autant de bateaux à un même endroit. Nous avons terminé notre journée à Breezy Point au terrain de camping Willow Springs. Bill et Helen nous ont chaleureusement accueillis avec leur filles Crystal. Nous avons eu droit à un souper en leur compagnie et de belles échanges. Une couple vraiment sympathique. Bill et Helen nous invita à rester une journée de plus pour éviter les vents du nord sur le lac. Nous avons suivi leur recommandation. Nous avons eu le plaisir de partager davantage avec nos hôtes et partager encore plus de délicieux repas avec eux. Quand nous disons que les gens du Manitoba sont généreux et accueillants, en voici une autre preuve. Puis, accompagnés de leur amis et résidents au terrain de camping, nous sommes allés faire un tour de bateau ponton avec Bill et Crystal pour découvrir la région. Vraiment un beau coin de pays. Au retour, nous avons eu une grande surprise. Connie et Smitty (de Matheson Island) étaient venus nous voir. De passage à Selkirk, le timing était bon pour se rencontrer. Ça faisait déjà plus d’un an que nous les avions vu et c’était comme si c’était hier. Nous étions vraiment heureux de revoir nos amis et en si grande forme.


Le mardi le 27 juin, il était temps pour nous de repartir et retrouver le lac Winnipeg un peu plus d’un an après l’avoir quitté. Nous vont dit un dernier au revoir à Bill, Helen et Crystal et avons pris place dans notre canot. Nous avons profité d’un vent du sud-est toute la journée. Nous avons pu même utiliser la voile à quelques occasions. Nous avons très bien avancé avec 75 km couvert en une journée. En chemin, nous avons croisé des gens qui faisaient du Kitesurf. Fait cocasse, l’un d’eux s’est approché de nous en nous disant qui nous suivait sur Facebook (Thomas).


Nous sommes arrêtés sur l’extrême pointe de plage de Victoria Beach, située tout juste en face la pointe reliant presque à la terre ferme l’île Elk. Le sable était blanc et faisait du bruit sous nos pieds comme celui du lac Michigan. Ce bruit est créé par la grande quantité de quartz et les grains doivent être bien arrondis pour créer ce drôle de bruit.



Nous avons dû rester une deuxième nuit à cet endroit en raison du vent, des vagues et de la pluie. Le matin de notre départ, nous ne pouvions même plus voir l’île devant nous. Il y avait un épais brouillard, puis, à l’occasion une lueur apparaissait. Finalement, de plus en plus de lumière prenait place dans le ciel à l’est, là où nous allions et le reste de la journée s’est passée sous le soleil. Nous avons quitté le lac Winnipeg pour faire notre entrée dans la rivière Winnipeg durant la journée. Nous avons commencé à apercevoir des roches de granites, signe que nous étions aux abords du commencement du Bouclier Canadien. Nous nous sommes rendus au premier barrage (de plusieurs sur la rivière Winnipeg), soit celui de Pine Falls. Nous avons rencontrés Tiffany et Ryan qui nous ont offert un transport jusqu’au dépanneur pour aller s’acheter quelque chose de froid à boire. Il faisait chaud cette journée-là. Puis, nous avons portagé au-dessus du barrage jusqu’au terrain de camping Blue Water RV Park & Campground. Nous avons été accueillis par Joyce et Gail. Dure d’imaginer qu’en 2008, il n’y avait seulement que deux emplacements disponibles et depuis, plus de 100 sites sous offerts. Le terrain est opéré par une famille très accueillante et plusieurs sites reposes sur de belles longues roches de granite http://bluewatercampground.ca/site/. Vous l’aurez peut-être remarqué, nous aimons le Bouclier Canadien.


Le lendemain, nous avons franchi deux autres barrages. Il y avait un peu plus de courant (nous pagayons à contre-courant sur la rivière Winnipeg). Nous avons d’abord passé celui de Great Falls. Nous avions dû sortir de l’eau assez loin du barrage, occasionnant un portage plus long d’environ 5 km. Puis, nous avons portagé au-dessus du barrage McArthur. Nous avons marché jusqu’au bout de la digue en amont et avons trouvé un bel emplacement pour monter le campement. Ce soir là, nous avons été pris d’assaut par des milliers d’éphémères. Au matin, il y en avait des centaines collées sur la tente humide (rosée) et sur le canot.


Le 1 juillet, jour de la fête du Canada et de surplus jour de son 150e anniversaire, nous étions bien heureux de pouvoir être au Canada, sur un cour d’eau important qui a servi à développer ce superbe pays très diversifié, riche en culture, en histoire et en grandeur du territoire sur lequel vivent des gens généreux. Ce matin là, le lac du Bonnet (faisant toujours parti de la rivière Winnipeg) était calme. Il nous offrait une réflexion parfaite du paysages. Plus tard, nous avons vu passer à plusieurs reprises un Hercules (avion militaire) sorti pour les festivités.



Puis, nous sommes arrivés au barrage de Seven Sisters (voici un lien pour en apprendre davantage sur ce barrage: https://www.hydro.mb.ca/corporate/facilities/gs_seven_sisters.shtml). Nous avons eu du mal à trouver un endroit où sortir de l’eau près du barrage pour faire le portage. C’est finalement en entrant dans le déversoir (spillway) et en travaillant fort pour remonter le courant que nous avons trouvé un sentier. Nous avons contacté notre ami David, car nous cherchions à aviser ses parents que nous allions arriver tard chez eux à Pinawa. Nous avions un bon vent de face et il fallait trouver un endroit où se remettre à l’eau. David a fait le lien avec ses parents (Dieter et Hanni) et ces derniers ont décidés de venir nous chercher. Nous les avons donc rencontrés sur le bord de la route en direction de Pinawa.


Dieter et Hanni forment un couple vraiment charmant. Ils sont tellement beaux à voir aller ensemble. Plus de 57 ans de mariage et encore ils marchent main dans la main et ne manque pas une occasion de se démontrer de l’affection. Après une bonne bière, une douche et un excellent souper, nous sommes partis au Lac du Bonnet (le village) pour aller assister aux feux d’artifices de la fête du Canada. Le village était bien en vie. Il y avait une fête foraine, de la musique et de l’animation durant l’attente de la noirceur. Les feux furent grandioses et bien honnêtement, les plus gros et longs que nous avons vue depuis longtemps. Nous sommes revenus tard à la maison.


Le lendemain, Hanni et Dieter nous ont convaincus de rester une autre journée. Ils nous ont fait visiter Pinawa et les environs. Nous avons remarqué qu’il y avait énormément de chevreuils dans le village. Nous nous demandions pourquoi il n’y avait plus de chevreuil sur le bord de la rivière. Et bien la réponse c’est qu’ils se tiennent en ville. Ils y a des fleurs, des jardins et surtout une certaine sécurité, car la chasse n’est pas permise en ville.


Dans la journée, nous avons aussi eu le plaisir de rencontrer Stan et Doreen avec qui nous sommes tous aller faire un tour de ponton sur la rivière. Cette escapade nous a permis de voir les sections que nous n’aurions pas pagayées en quittant Pinawa. Nous étions bien reconnaissants. Au souper, c’est la soeur de David, Susan, et son conjoint Les que nous avons eu le bonheur de rencontrer. Susan et Les sont de grands amoureux des chevaux. Susan a d’ailleurs fait un long périple en wagon (tiré par des chevaux) avec un groupe il y a quelques années. Une expérience unique. Puis, nous avons rencontré en soirée le voisin de Oma (Hanni) et Opa (Dieter). Doug est retraité d’une carrière de guide professionnel. Il est présentement en écriture pour un livre cumulant une série d’histoires de chasse et de pêche vécues durant ses plus de 35 années dans l’industrie. Nous avons aussi appris que Doug est le père du fondateur de l’entreprise maintenant très bien connue et reconnue “Rocky Mountain Soap Co”.


Le lundi 3 juillet, nous avons repris le chemin de l’eau. Nous avons tous marché vers la rampe de mise à l’eau ensemble dans les rues (Hanni nous suivait avec sa voiture rempli de nos sacs). Stan et Doreen était aussi là pour l’occasion. Ce fut un départ émotif et nous étions très reconnaissants d’avoir pu partager des moments précieux avec Oma et Opa.


Nous avons passé deux rapides durant la journée. Le premier (Sturgeon Rapids) a dû être fait à la cordelette. Mais nous avons pu pagayer le deuxième (Scots Rapids) et continuer à remonter le courant. Puis, nous sommes arrivés au barrage de Slave Falls. Pierre est parti à la recherche de l’endroit où nous pourrions nous remettre à l’eau et moi j’ai vidé le canot. Il commençait à se faire tard et l’endroit trouvé par Pierre annonçait une mise à l’eau difficile. Nous avons donc décidé de monter le campement et d’attendre au lendemain pour continuer notre route. Au matin suivant, le ciel était très lourd. Plusieurs véhicules étaient déjà arrivés sur le site du barrage. Jadis, il n’y avait pas de route pour se rendre sur le site. Il y avait seulement un chemin de fer et les employés venaient travailler en wagon. Alors que tout était prêts et rendus sur le bord du chemin pour débuter le portage sur la route (car maintenant il tonnait et nous ne voulions pas prendre le risque d’être sur l’eau), Brian, un employé de Manitoba Hydro, nous a proposé de nous transporter jusqu’au barrage de Pointe du bois, situé environ 8 km plus loin par la route. Le chemin était bloqué par des portes-grillagées et il fallait des cartes d’accès pour pouvoir les ouvrir. Alors que nous mettions notre matériel dans la boîte du camion, il s’est mis à pleuvoir tellement fort, que nous avons tous dû trouver refuge dans le camion et attendre que la tempête se calme. Rendus à Pointe du Bois, il pleuvait toujours très fort et tonnait et éclairait. Brian nous amena à un terrain de camping (Trail End Camp & Outfitters http://www.trailendcamp.com/). Nous avons attendu un peu que la pluie forte cesse, mais c’était bel et bien parti pour la journée. Sous une grosse pluie, nous avons monté la bâche, puis la tente et le reste du campement. Maureen, la propriétaire du terrain nous offrit de faire sécher nos vêtements. Durant une accalmie en après-midi, Pierre est allé lui porter notre linge. Lorsqu’il est allé le rechercher, il a remarqué que Maureen avait en plus fait notre lessive. Nous avons aussi rencontré Carter, le fils de Maureen. Âgé de 16 ans, il a déjà une belle expérience de vie et une bonne tête sur les épaules. Il est très débrouillard et connaît parfaitement la région. En milieu d’après-midi, le soleil est finalement sorti. Il faisait extrêmement chaud et c’était humide et collant.


Le lendemain 5 juillet, nous sommes repartis en sachant que nous entrions dans une canicule. Chaud vous dites?! Il a fait chaud. Nous avons sué plus que nous avons réussi à boire. Et pauvre Jasmine, les mouches ne la lâchait pas. Il y avait toujours des centaines de mouches autour d’elle, même si nous essayions de la protéger du mieux que nous pouvions. Ces mouches qui ressemblent à des mouches ordinaires de maison piquent ou mordent je ne sais trop. Mais dans tous les cas, elles font mal. Et elles s’en prenaient à Jasmine quand nous étions sur l’eau. Son oreille droite était ensanglantée et toute gonflée.


Nous avons passé plusieurs sections de rapides, mais nous avons réussis à toutes les pagayer. Nous avons fait une très grande journée et avons bien avancé si bien que le soir venu, nous avons franchis la frontière avec l’Ontario. Nous sommes arrêtés sur une belle île composée de trois petites sections de plage entrecoupé par des belles roches de granite. Il y avait des arbres aussi offrant de l’ombre pour Jasmine. Alors que nous étions dans la tente et que nous yeux se fermaient, nous avons entendus la pluie venir au loin. Chacun de notre côté de vestibules, nous avons sorti notre tête pour voir la pluie arriver. Ça sentait tellement bon. Une belle pluie fine d’été.



Le lendemain avant d’entrer dans le lac Têtu (faisait toujours parti de la rivière Winnipeg), nous avons dû débuter par un exercice intense pour passer au-travers un rétrécissement dans lequel se trouvait une petite île. Nous pouvions voir que le passage avait déjà été dynamité. Le courant était fort. En fait, il était au maximum de ce que nous pouvions prendre selon nos capacités, le poids et notre embarcation. La prochaine étape aurait été de faire de la cordelette. Ce fut huit minutes intenses. Par la suite, il y a plusieurs autres passes avec courant fort et rapide, mais rien d’épouvantable. Nous sommes arrivés plus tard à un autre barrage soit celui de Whitedog Falls. Le portage était très bien indiqué et le sentier était bien entretenu. Il a donc été facile traverser de l’autre côté et se remettre à l’eau. Nous avons poursuivi jusqu’à ce que nous trouvions une île où nous avons pu monter la tente en hauteur. Les arbres derrières la tente donnaient de l’ombre. Le site était très beau et la vue sur la petite baie superbe.



Le 7 juillet fut une autre longue journée. Nous avons réussi à se rendre à Kenora, passer le barrage et portager pour se rendre jusqu’au terrain de camping situé au sud de la ville. Plus nous approchions de Kenora, plus il y avait des maisons et des chalets. Toutes les îles étaient habités et composé de granite rose et de pins.


En passant dans le centre-ville et près de la marina, nous avons vu une exposition de canots et de pagaies décorés. Ces oeuvres furent réalisées dans le cadre de Canada 150 et de The Path of the Paddle, une initiative créant des routes de canot se reliant et passant aussi par le Sentier Trans-Canadien (https://www.pathofthepaddleassociation.com/).



Le 8 juillet, nous sommes restés sur place, car nous avions des achats à faire. Le matin du 9 juillet, nous sommes repartis et cette fois, c’est sur le Lac des Bois que nous avons pagayer. Les différents chenaux sur le lac sont indiqués par des bouées. Près de Kenora, il y avait bien du trafic, d’autant plus qu’il y avait un tournoi de pêche en cour. Ce n’est que rendu près de French Portage Narrows que nous avons retrouvé la quiétude. Le lac est très beau. Il y a un nombre impressionnant d’îles et la végétation est dense. Tout juste avant d’arriver dans le Tug Channel, nous avons rencontrés un groupe de jeunes qui étaient en voyage de canot de 5 jours. Nous avons placoté un peu avec eux. Une belle gang. Nous étions contents de voir du monde en canot. L’an dernier, nous n’avions pratiquement rencontré personnes sur l’eau. Puis, nous avons trouvé une plage de sable où monter la tente en fin de journée. À 21h00, il faisait toujours très chaud et beaucoup trop pour être dans la tente.


Le lendemain, nous nous sommes dit que nous devions avoir quitté le lac en fin de journée. Les prévisions météos n’étaient pas bonnes pour la journée du 10 juillet (soit le jour suivant). Risque élevé de grêle, tempête violente, 30-40 mm de pluie et risque de tornade. Nous sommes donc partis déterminés à couvrir la distance nous séparant de l’embouchure de la rivière Rainy. Ce fut la journée la plus chaude et dépassant largement les 30C. Nous avons sué; nous étions détrempés. Nous avons gardé Jasmine au frais toute la journée en utilisant les deux draps blancs que nous avons spécialement pour elle. Même l’eau du lac dépassait les 20C. Je ne m’éterniserai pas sur les détails de la journée, mais nous avons apprécié le décor, la verdure et les passages entre les îles. Nous sommes passés près de Big Island et de Bigsby Island, deux très grosses îles sur le lac. Une fois que nous avons regagné la terre ferme au sud du lac, nous avons poursuivi notre aventure en direction de la rivière. À ce moment, le vent venait finalement de se calmer (car nous avions eu bien des vagues et du fort vent durant les nombreuses traversées de la journée). Le soleil commençait à se coucher. Le ciel changeait de couleur. Tout était calme. Nous n’entendions plus que le bruit du canot qui glissait dans l’eau et le chant des oiseaux. C’était si calme. Une fois le soleil couché pour de bon, nous sommes entrés dans l’embouchure de la rivière Rainy. Nous avons trouvé une petite rampe de mise à l’eau située au bout d’un chemin privé. Pierre a tenté de trouver le propriétaire mais en vain. Nous avons donc monté la tente dans un coin. Les maringouins étaient voraces et nous n’avons pas tardé pour entrer dans notre maison.




Le mardi 11 juillet, les prévisions n’étaient toujours pas bonnes, donc nous sommes restés sur place. Il a plu tout l’avant-midi, mais il n’y a pas eu de grêle ou de tornade. Vers 13h00, il y a eu une accalmie et avons pu sortir de la tente. Plus tard, nous avons rencontré Ron, le propriétaire du terrain. Ron, un homme très gentil et un peu timide, nous a fait sentir comme à la maison. Il nous donna du poisson, amena Pierre à la pêche (je suis restée avec Jasmine au camp pour écrire et ramasser). Il nous raconta l’histoire de sa région et de ses ancêtres qui ont travaillés entre autre pour la Compagnie de la Baie d’Hudson. Ron est Métis et sa grand-mère a été élevé sur une réserve dans le lac des Bois. Ron a été pêcheur commercial durant plus de 30 ans et maintenant il a une entreprise qui répare des ponts.



Le 12 juillet, nous étions de retour dans le canot. Nous avons dû attendre 20 minutes dès notre départ en raison de la flotille de bateaux qui passait. 46 bateaux ayant au moins six personnes à l’intérieur sont partis du côté américain (car la rivière forme une frontière naturelle entre le Canada et les États-Unis) en direction du Lac des Bois, tous équipés pour la pêche. Une fois le calme revenu, nous sommes partis, toujours à contre-courant sur la rivière. Ils annonçaient 40% de chance de pluie pour la journée. Et bien, c’est 100% de pluie que nous avons reçu. Il a plu toute la journée, sans cesse. Mais au moins il faisait chaud. Rendus à Rainy River (le village), nous avons vu un terrain privé avec tout plein de trucs rassemblés créant un décor unique et plaisant. Nous avons rencontré le propriétaire, Vaughan Murray, qui est d’ailleurs revenus nous voir plus loin au quai de la douane Canadienne pour nos donner environ quatre livres de doré pêché au bout de son quai, en plus de deux tasses et des épinglettes à l’effigie de sa ville. Puis, il a nous fait rire un bon coup en faisant toute sorte de face (lesquelles lui ont permis de remporter des concours). Un bon vivant comme on dirait si bien par chez nous.


Vers 19h00, nous avons trouvé un petit coin de sable pour arrêter pour la nuit. Sous la pluie, nous avons monté le campement et cuit le poisson. Puis, dodo.




Le 13 juillet, nous sommes repartis en direction de Fort Frances. Le courant était de plus en plus fort et le niveau d’eau très haut. Nous avons appris plus tard grâce à Jim (qui nous aida à arriver à Fort Frances), que le barrage avaient ouvert toutes ses portes. Pas surprenant que la remontée des rapides fut difficile.


Enfin, nous voilà à Fort Frances. Aujourd’hui, 14 juillet, journée d’écriture, de lavage et de poste. Demain, mise à jour du blog et derniers préparatifs en vue de la prochaine étape, soit celle de se rendre jusqu’à Grand Portage (MN) et puis le lac Supérieur. Le blog ne sera pas mis à jour avant d’arriver à Wawa. Ne soyez donc pas surpris si cela prend du temps avant de ravoir des nouvelles plus détaillés et de pouvoir voir les dernières photos de nos aventures. À bientôt!



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