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Wild Raven Adventure

Matheson Island (MB) à The Pas (MB) / 4 au 31 mai 2016

Mercredi le 4 mai au mardi 31 mai 2016

Wow! Pratiquement un mois vient de s’écouler depuis la dernière mise à jour du blog. Le temps passe vite. Voici donc un résumé de ce qui s’est passé depuis les dernières semaines.

Le 4 mai, nous étions de retour à Matheson Island avec notre canot de remplacement. Le vieux avait été expédié la veille chez un ami pour se faire réparer. La journée du 4 mai servit à mettre le canot à notre main et apporter quelques modifications que nous aimons. Cette journée-là, le Manitoba a enregistré plusieurs records de température. À Winnipeg, il a fait 34.9C avec seulement 13% d’humidité. À Matheson, il a fait tout près de 25C.

Ayant accès aussi à la télévision, nous avons suivi avec grand intérêt et beaucoup de compassion la situation de Fort McMurray. Les feux dévastateurs ont forcé l’évacuation de 88 000 habitants et brûlé une grande partie de la ville. Fort McMurray est sur notre chemin. Nous y serons que dans quelques mois, mais déjà, nous devons peut-être commencer à penser à un trajet alternatif advenant que les feux soient toujours en force et surtout s’ils se déplacent du côté de la Saskatchewan.

La météo nous a retenus à Matheson Island jusqu’au dimanche 8 mai. Entre le 4 et le 8 mai, nous en avons profiter pour passer plus de temps avec Smitty et Connie qui ont continué à nous faire vivre une superbe semaine et découvrir un peu plus leur coin de pays. De mon côté, j’en ai aussi profité pour aider Smitty à monter son site web pour son entreprise et pour l’exposition de ses oeuvres. Smitty est un artiste et excellent sculpteur (www.mathesonisland.wix.com/bctourslandandwater). Nous avons passé des moments incroyables à Matheson Island. Tous nous manquerons énormément.

Lorsque nous sommes partis le matin du 8 mai, nous avons pu utiliser le camion de Smitty pour se rendre à la plage. Le vent était fort cette journée-là et il y avait beaucoup de fumée dans l’air. D’ailleurs, nous pouvions sentir l’odeur du feux. Nous ne pouvions pas voir plus loin qu’à deux kilomètres de distance. La fumée devait provenir des feux situé à la frontière du Manitoba et de l’Ontario. En après-midi, nous avons profité d’un bon vent pour sortir notre voile pour une première fois cette année et avons couvert une belle distance avec 41 km (pas de glace). Nous sommes arrêtés sur une plage déserte où du bois de grève étaient entassés près des buissons. La fumée une fois dissipée nous laissa profiter des derniers rayons du soleil.

Le lendemain, nous nous sommes réveillés sous un beau soleil un peu masqué par la fumée. Pas de rosée, pas de moustique, pas de glace et un peu de chaleur. Ce fût un des plus beaux matins. Nous étions aussi bien protégé du vent. Ce jour là, les pélicans nous ont tenus compagnie une bonne partie de la journée. Nous avons effectué une belle traversée de 12km malgré les vagues et le vent. Rendus à la pointe de McBeth, nous avons du recommencer à naviguer parmi les glaces. Il faisait froid à nouveau. Le vent provenait de loin. Nous avons été agréablement surpris par le changement du relief. La côte était plus abrupte et scicelée. Les couleurs chaudes du calcaire et le vert de l’eau se mariaient à la perfection. Sur le bord du rivage, plusieurs amoncellements de glace s’entassaient. La glace était même bleue par endroit comme celle que l’on retrouve sur les glaciers. Nous nous sommes d’ailleurs ancrés à un de ces glaciers pour arrêter sur la côte pour diner. Lorsque nous sommes repartis, nous avons ressenti un vent chaud. Cela nous faisait du bien. Nous avons pris notre temps pour admirer les parois rocheuses puis avons entâmé une autre traversée en fin de journée avant de commencer à chercher un endroit où arrêter pour la nuit. Nous avons été surpris par la quantité d’oiseaux et de loutres que nous avons vu durant la journée. Plus nous avancions, plus les espèces se diversifiaient et plus nombreux elles étaient. Nous avons finalement trouvé une longue plage de sable blanc. Il faisait toujours chaud et nous avons même garder toutes les ouvertures de notre tente ouverte jusqu’à ce que le soleil se couche.

Le matin du 10 mai était plutôt grisonnant. La pluie s’annonçait déjà. Ce n’était qu’une question de temps avant que Jasmine ne porte son habit de pluie. Après avoir descendu une dizaine de kilomètres plus au sud le long de la côté de la grande baie de Sturgeon, nous avons entâmé une série de traversées d’îles en îles avant de rejoindre la côté ouest du lac Winnipeg. Puis, nous avons cherché longuement un endroit où arrêter. Aucune plage de sable. Seulement de la roche et très peu de rivage libre de végétation pour monter le campement. Puis, la pluie s’est intensifiée. Jasmine commençait à avoir la mine basse. De notre côté, nous étions toujours bien et au sec dans nos combinaisons étanches. Nous avons donc finalement arrêté notre choix et opté pour un emplacement de fortune. Le terrain très inégale et en pente, mais nous a permis malgré tout de monter la bâche et la tente. Bien au chaud dans notre abri, nous avons remarqué que nous n’étions pas seuls. Il y avait des dizaines et des dizaines de tiques qui se déplaçaient sur la tente.

Le lendemain, deux loups sont venus nous rendre visite (mais ont gardé leur distance). Ils ont été attirés par le butin qu’une loutre avait rapportée du fond de l’eau (une grosse carpe pratiquement aussi longue que Jasmine). Nous avons aussi déplacer notre campement un peu plus loin dans la forêt. Nous étions mieux protégé du vent. Nous avons reçu une averse de neige aussi qui nous força à se lever aux deux heures durant la nuit pour vider la bâche et éviter qu’une trop grande quantité de neige ne s’accumule dessus. Pierre y est aller 3 fois durant la nuit et puis moi deux fois. L’atmosphère était très particulier. Les flocons tombaient abondamment et paraissaient encore plus gros lorsqu’il passait dans le faisceau lumineux de notre lampe frontale. En tout, nous serons restés quatre nuits au même endroit. Le vent et les vagues nous ont retenus sur place. La neige n’était que la cerise sur le sundae.

Le 14 mai, nous étions de nouveau sur l’eau et tous bien contents d’y être. Très tôt en matinée, il n’y avait pas de vent, mais une fois parti, le vent s’est levé. Nous avons eu des pointes à 50 km/heure. Nous avons dû arrêter et attendre un peu le temps que les bourrasques se calment. Une fois la pointe de Hladun contournée, nous étions mieux. Au fur et à mesure que la journée avançait, plus les conditions s’amélioraient. Notre pari avait été bon … la journée était bonne pour reprendre nos pagaies. Nous sommes arrêtés sur une superbe plage très longue à Sandy Point. La plage et sa côté étaient divisées en palier. Nous nous amusions à dire qu’il y avait la plage, le parterre et le terrasse. Depuis la terrasse, nous avions accès à une vue imprenable sur le lac. De plus, nous pouvions aller nous promener à l’abri du vent vers l’arrière près de l’étang. La vie était très abondante. Castors, loutres, renards, loups, orignaux, aigles royaux et à tête blanche, canards, … Vraiment un endroit très particulier. Parfait pour nous, car nous avons dû rester une nuit de plus sur place en raison du fort vent, des vagues et de la pluie. En après-midi, nous nous sommes amusés à sculpter des pagaies miniatures. Nous ne savons pas encore ce que nous en ferons, mais elles sont qu’en même jolies.

Le lundi 16 mai marqua une étape de trois jours de canot consécutifs et très productifs. Malgré tout le kilométrage accompli, nous avons pris le temps d’observer, de découvrir, de sentir, de voir et de pêcher (sans succès). Cette journée commença tout en douceur avec un aigle royal perché sur un arbre surplombant notre campement. Au diner, nous avons trouvé refuge dans un ruisseau pour nous protéger du vent glacial. Puis, quelques kilomètres plus loin près d’un autre ruisseau, nous avons vu l’eau du lac se diviser en trois couleurs distinctives (verte, brune et verte-jaunâtre). Superbe spectacle de la nature. Puis nous avons constaté à quel point il y avait de vieux filets de pêche qui trainaient un peu partout sur la grève et surtout des bacs utilisés pour la pêches commerciales. À tous les kilomètres, il y avait malheureusement la présence de déchets humains. Même des bouteilles de 7up. En fin de journée, nous avons trouvé dans une petite baie une plage de sable et de cailloux. Tout près d’elle, Pierre est allé collecter de la glace d’un glacier pour nous réapprovisionner en eau potable. Elle était bonne et froide.

Le lendemain, nous sommes partis sans presse. Durant sa marche du matin avec Jasmine, Pierre a trouvé des fossils de coquillages et de lézards. Ce matin là, nous avons mis beaucoup de temps avant de partir. Le vent était toujours fort. Nous avions donc opter pour longer le plus possible la côte pour se protéger du vent du sud-ouest (25 à 40 km/heure) et avancer le plus que nous pouvions sans se mettre dans la misère. Nous avions tout simplement opté pour apprécier chaque moment de la journée. Nous ne nous sommes pas privés pour arrêter en chemin et observer la nature. Pierre a pêché et nous avons même pris un long diner sur une plage où nous avons trouvé les plus grosses empreinte de loups (de la grosseur de ma main). Contre toutes attentes, cette journée-là fut hallucinante et nous avons couvert 65km. Rendus à l’endroit, où nous avions penser arrêter pour la nuit, le vent s’est levé à nouveau et pour une fois, il était dans la bonne direction. Après avoir envisagé tous les scénarios, nous avons décidé de tenter une traversée jusqu’au bras de terre situé au sud de Long Point. Nous avons pu utiliser la voile un bon moment, mais au beau milieu de la traversée, le vent n’était plus assez fort. Nous avons dû conjuguer avec des vagues de près de 10 pieds de hauteur avant d’arriver près de la côte. Aucun moment de répis dans ce type de conditions n’est permis. Il faut puiser dans nos ressources et continuer à déployer tout l’énergie nécessaire pour avancer. Puis, nous avons vu une ouverture nous permettant de passer de l’autre coté du fameux bras de terre. Nous avons retrouvé le calme et finalement une place pour arrêter tout au fond de la baie. Le soleil se couchait lorsque nous sommes débarqués du canot. Le souper s’est pris à 22:00 dans la tente.

Après une courte nuit entrecoupée par une loutre coquine qui venait jouer près du campement et faisait choquer Jasmine à tous coups, nous avons pliés bagages pour entreprendre le passage de la pointe Est de Long Point. Rien ne nous a aidé ce jour-là. Mais malgré tout, nous avons réussi le contournement de la pointe. Le vent venait du sud-est au début, c’est-à-dire du côté droit de notre visage. Les vagues se sont formés rapidement et nous les avons vu grossir au fur et à mesure que nous avançions. À la pointe Est de Long Point, les creux des vagues ont atteint 18 pieds. Les vagues déferlaient. Notre vitesse était grandement effectée. Pierre a toujours gardé le canot dans le bon angle ce qui nous a permis de progresser et de garder le canot en équilibre. Le vent venait de l’Est, tout comme les vagues (donc sur notre côté droit). Rendus au moment nous nous avons dû faire un virage à 90 degré vers l’ouest, nous avons vécu une expérience vraiment impressionnante. Une vague déferlante s’est formée à la dernière minute et nous a frappés de côté. Je n’ai pas pu le voir d’où j’étais, mais la vague a passé par dessus le pont du canot. Jasmine avait les pattes dans l’eau. Tout ce que je pouvais voir, c’était la crête de la vague qui frappait sur le plat-bord à la hauteur du pont et poursuivait sa course avec nous. J’avais hâte qu’elle nous lâche. J’ai tout donné comme puissance pour que Pierre puisse réussir à faire tourner le canot. Enfin, nous avons réussi. 300 mètres plus loin, tout était calme à nouveau et nous avions le vent dans le dos. Deux aigles ont volés au-dessus de nous comme pour nous dire bonjour et bienvenue du côté nord de Long Point. Après une courte pause, nous sommes repartis et avons trouver une superbe longue place de sable. Il faisait chaud. Nous avons pu faire tout sécher et profiter de la fin de la journée sous un soleil radieux. Pendant que j’étais dans la tente avec Jasmine, Pierre a fait un face à face avec un orignal. Le plus gros qu’il n’ait jamais vu. Heureusement pour Pierre, l’orignal lui ne l’a pas vu et a poursuivi son chemin en passant devant lui à moins de 10 pieds. Pierre n’a pas bougé jusqu’au moment où il est revenu au campement. Nous sommes retournés prendre des photos des empreintes par la suite.

Le lendemain (jeudi 19 mai), nous sommes restés sur place. Vents de 40km/heure et plus. Je n’étais pas malheureuse de rester d’autant plus que la journée fût superbe, ensoleillée et que nous avons pu encore une fois profiter des beautés de cette région très sauvage.

Le jour suivant, nous sommes repartis en direction d’un endroit très particulier. Nous ne savions pas au moment où nous avons décidé de nous s’y rendre, qu’il y avait quelque chose d’unique là. Mais quelques jours plus tard, avons appris davantage sur ce lieu. Il s’agit de Saskachayweow Bar. Auparavant, et durant bien des decennies voir millénaires, ce endroit était un lieu de rencontres pour les clans du Nord et ceux du Sud. Des artéfacts datant de plus de 7000 ans ont été trouvé à cet endroit. Il servait de lieu pour les cérémonies. Un lieu haut en spiritualité.

Mais avant d’y arriver, nous avons rencontré en route une grosse plaque de glace et ce que nous pourrions appeler de petits icebergs (de la longueur du canot). Puis sur place, nous avons passé du temps à se promener dans le ruisseau adjacent à la barre de sable. Plusieurs huttes de castors embellissait le paysage formé de quenouilles et roseaux jaunes. D’autres espèces d’oiseaux nous ont enchantés avec leurs mélodies radieuses et très différentes de ce que nous avions entendues jusqu’à maintenant. Ce soir-là, Pierre a attrapé son premier poisson du voyage, soit un brochet. Délicieux!

Le samedi 21 mai, nous sommes arrivés à Grand Rapids. Cette journée marqua pour nous la fin d’une belle étape, soit celle du lac Winnipeg. Lorsque nous sommes arrivés, nous sommes arrêtés à la rampe de mise à l’eau. Le hasard faisant bien les choses, nous avons rencontré l’Officier de Conservation Ian Van Nest. Il nous a invité à rester au bunkhouse, un batiment qui loge normalement les pompiers forestiers. Ken Cook, son collègue, est venu nous chercher et nous a transporter (avec tout notre matériel) jusqu’au bunkhouse en plus de passer par l’épicerie en chemin. Ce fût le début d’une autre belle aventure humaine et d’une superbe fin de semaine.

Ian est revenu nous voir en fin de journée et nous avons longuement parlé. Nous avons beaucoup appris sur son métier et ses enjeux. Puis Ken est venu nous chercher pour nous faire visiter la région. Ken est natif de Grand Rapids et est autochtone. Nous avons tellement appris grâce à lui sur l’histoire, le passé, les moeurs, les problématiques de la réserve, la culture et les valeurs de la nation. Nous avons vu un cimetière où des ossements de gens ont été remis en terre après avoir été trouvé durant la construction du barrage. Une superbe citation a été inscrite sur une plaque (voir photo).

Le lendemain, nous sommes tous partis avec Ian et Ken en bateau sur le réservoir. Ian nous a montré une bonne partie du lac du Cèdre et Ken nous a pointé les points d’intérêts et endroits où arrêter. En après-midi, Ken nous a permis de l’interviewvé sur sa vision de la réserve, les problématiques et sur le barrage. Une rencontre emprunte d’honnêteté, d’ouverture et de générosité.

Le lundi, grâce à Ken, nous avons eu le privilège d’avoir une rencontre toute particulière avec Mme. Stella Neff, une autochtone Crie. Agée de 72 ans et toujours très active auprès de sa communauté et dans le domaine de l’enseignement, Stella nous a partagé ses souvenirs et son savoir sur la région, comment était la vie avant le barrage et la création de la réserve, sur ses ancêtres et sur les artéfacts trouvés dans la région. Stella a d’ailleurs une très belle collection de pointes de flèche. La plus ancienne date de 8 000 ans.

Nous avons filmé nos rencontres du dimanche avec Ken et du lundi Stella. Dans les éléments qui nous ont le plus marqués, il y a toute l’histoire rattachée au barrage. Avant le barrage, il n’y avait pas d’alcool et l’argent n’avait pas d’importance. Pouvez-vous imaginer qu’il y a à peine 50 ans, Stella payait son entrée au cinéma avec une peau d’écureuil! Un jour, l’alcool est arrivé, un grand batiment pouvant contenir 300 personnes fût construit et par la ruse, des signatures furent apposées pour la construction du barrage et la création de la réserve. Les gens furent contraints à se déplacer et quitter leur terre. Dans les premiers temps, ils ont vécus dans ce gros batiment. L’alcool s’est propagé rapidement et ce fut le début du déclin des valeurs Crie au sein de la communauté. Le gouvernement avait promis qu’aucun arbre n’allait être touché par tout ce projet. L’anglais fut obligatoire et les jeunes étaient punis lorsqu’ils étaient surpris à parler crie. Aujourd’hui, très peu de gens comprendre ou parler cette langue. Durant notre séjour, nous avons vu un jeune dans l’arrière d’une voiture de police. Il devait être transporté à Winnipeg dans un centre de jeunes délinquants. Il n’avait pas 18 ans. L’alcool et la drogue est problématique dans la réserve. Les jeunes ne savent plus comment chasser ou trapper pour se nourrir, malgré le prix très élevé de l’épicerie. À titre d’information, un kilo de beurre d’arachide coute 15$. Avec des prestation d’environ 12 000$ à 15 000$, nous ne savons pas comment font ses gens pour survivre et se nourrir. La nourriture la plus abordable est celle congelée comme les pizzas.

L’école de Grand Rapids est belle à l’extérieur, mais les livres manquent à l’intérieure. Il y a des infrastructures, mais rien pour les utiliser comme à l’aréna L’éducation des jeunes est déficientes à plusieurs niveaux par faute de fond et ressources. Ces jeunes n’ont pas beaucoup de chance pour poursuivre avec des études supérieures. Stella est allée à l’université et elle est diplômée. Elle a été un modèle pour sa famille et sa communauté. Elle nous disait qu’on lui enseignait dans le temps qu’un indien n’était pas assez intelligent pour aspirer à aller plus loin dans ses études.

Selon Stella et Ken, il faudra encore plusieurs générations avant que les problématiques ne soient réglées. Un des premiers éléments souhaités est que le gouvernement reconnaisse les tords faits.

Après une fin de semaine toute particulière et touchante, nous sommes repartis sur l’eau le coeur gros et la tête pleine. Toutes ses histoires sont repartis avec nous et nous font grandement réflichir. Nous sommes heureux d’avoir tout filmé, car nous pourrons approfondir le sujet. Nous pourrons faire quelques choses avec le matériel collecté et nous croyions pouvoir rencontrer d’autres gens qui pourront partager aussi leur vision et histoire.

Enfin, nous avons naviguer sur les eaux du lac du Cèdre en premier avant de se rendre sur la rivière Saskatchewan Nord. Jasmine a chassé deux ours, dont un que nous avons surpris durant son souper (une couleuvre). Nous sommes arrêtés à un endroit où nous avons vu un grand nombre de tiques … en fin du jamais vu pour nous. Un soir, nous avons du retirer 150 tiques de Jasmine. Sur cette île, qui est au coeur d’une controverse, nous avons visité une chapelle où des douzaines et douzaines de photos et pamphlets ont été laissés sur l’hôtel. Toutes des personnes décédées. Beaucoup de jeunes. Triste.

Lorsque nous sommes arrivés sur le rivière, de nouvelles odeurs sont apparues. De plus, nous avons commancé à pagayer contre courant. Sous la pluie, nous sommes arrivés à The Pas le lundi 30 mai. Cette journée-là fût toute particulière. Plus aucune chambre disponible dans la ville. Il y a un shutdown dans une industrie et les travailleurs ont pris d’assaut la ville. Nous avons rencontré en premier Sherry qui nous a offert de rester chez elle. Elle a toutefois deux chiens et nous savions que la gestion avec Jasmine aurait été plus difficile. Malgré tout, la rencontre avec Sherry nous a permis de nous mettre sur le bon chemin. Tandis que j’étais à l’hôtel de ville, nous avons reçu de bonne nouvelle de l’hôtel Wescana Inn. Une chambre nous attendait en plus d’un mode de transport pour se rendre jusqu’à là. J’ai eu la chance de rencontrer Joe à la réception et Allan le directeur. Tous deux ont travaillés forts à nous trouver une place pour trois nuits et nous ont fourni un endroit sécuritaire pour notre canot et équipement. Deux anges. Merci infiniment à vous. Tous les personnels de l’hôtel est fantastique et ils ont été vraiment très aidant. Warren (qui travaille pour l’hôtel et qui est venu nous chercher accompagné de ces deux collègues), nous a même conduit à l’épicerie sur son propre temps. Les gens sont bons, très bons. Merci Wescana Inn et tout le personnel.

Sur une autre note, nous avons contasté des problématiques aussi à The Pas. Nous avons appris que plusieurs jeunes autochtones ayant des problèmes d’alcool ou de drogues se retrouvent ici après avoir été chassé de leur réserve. Lorsqu’il l’automne approche, il n’est pas rare qu’ils commettent un crime pour pouvoir passer l’hiver en prison. Pierre a été interpellé par un groupe lorsqu’il attendait mon retour de l’hôtel de ville. Il a dû être plus convainquant pour que les jeunes changent leur attitude. J’ai aussi été interpellée à plusieurs reprises alors que je suis allée faire une commission à deux blocs de l’hôtel. Nos amis autochtones qui nous ont aidé à transporter notre matériel jusqu’à l’hôtel avec Warren nous ont aussi confirmé la problématique de l’éduction au sein de la communauté. Pour eux, ils n’ont pas l’argent pour se rendre en ville et poursuivre leur étude. De plus, en général ils affichent un retard d’apprentissage en raison des manques de ressources auprès des institutions scolaires sur les réserves.


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