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Wild Raven Adventure

Rivière Mississippi & Rivière Ohio / 28 septembre - 5 octobre 2014

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28 septembre 2014

Nous sommes partis vers 7h30 ce matin. Nous voulions profiter du temps plus frais du début de journée et avancer au maximum avant le diner. Nous savions que la journée allait être très chaude. Le départ de la marina s’est bien déroulé. Déjà, il y avait plusieurs bateaux de partis avant nous.

La rivière Mississippi est très jolie, malgré ses eaux boueuses. Il y a un charme particulier et unique à la région. De plus, le Mississippi nous offre des plages de sable doré, surtout du côté de l’Illinois. Au diner, nous sommes arrêtés sur un immense banc de sable. Jasmine a pu courir partout et creuser des trous dans le sable. Elle pouvait aussi trouver de l’ombre près des petits buissons pour se rafraichir. Vers 15h00, nous sommes arrivés près de Chester, ville de Popeye. Nous avons élu domicile sur un autre banc de sable, encore plus beau que celui du diner. Le sable était fin et l’orientation de l’île parfaite. Nous pouvions voir les barges et les bateaux passer, sans en ressentir les remous. Nous avons eu le temps de relaxer en fin d’après-midi. Ce fût une belle journée. Nous sommes près du Mile 113.

29 septembre 2014

Il y a eu beaucoup de trafic cette nuit. Les barges et towboat ont passés allégrement. Par moment, nous étions éblouis dans notre tente par leurs immenses lumières de reconnaissance. Bien que cela à couper un peu notre sommeil, nous avons été enchanté de vivre l’expérience et de passer une nuit au beau milieu du Mississippi.

En quittant notre île de sable le matin, nous avons aperçu des pêcheurs peu ordinaires. Ils pêchaient avec des lignes électriques devant leur bateau. C’est ainsi que nous les avons vu attraper bien des carpes asiatiques (nuisances dans les grandes rivières des États-Unis). Durant la journée, nous avons vu plusieurs barges et Loopers passer. Nous avons vu aussi plusieurs aigles royaux et quelques aigles à tête blanche. Au diner, nous sommes arrêtés sur une île avec un immense banc de sable qui donnait l’impression que les bateaux naviguaient sur le sable.

Nous avons eu une grosse journée de navigation aujourd’hui. Il y a eu beaucoup de remous, de contre-courants et de turbulences dans l’eau. Malgré tout, nous avons bien avancé et rapidement. Malgré notre départ tardif, nous sommes arrivés vers 17h30 au Mile 60.5, avant la prochaine ville nommé Cape Girardeau. Nous avons trouvé une superbe lame de sable sur le début d’une île. Il y avait beaucoup d’emprunte de coyotes sur la plage, mais avec Jasmine, rien d’inquiétant. Les maringouins sont arrivés rapidement lorsque le soleil s’est couché. Puis, ils sont repartis comme ils sont venus. Ensuite, tout était calme.

30 septembre 2014

Cette nuit, nous avons entendu les coyotes hurlés autant d’un côté comme de l’autre de la rive. C’était vraiment fascinant. Il y a eu moins de bateaux durant la nuit ici. Mais au matin, il y avait beaucoup de va-et-vient.

Notre journée de navigation a été plus petite aujourd’hui, car nous voulions nous rapprocher de la fin du « Upper Mississippi » et la rencontre de la rivière Ohio. Il ne nous restait que 60 miles à faire. C’est donc au Mile 24 que nous avons trouvé une plage encore plus grande que les précédentes. La plage est située sur une grande île, laquelle jouit d’une faune abondante. Nous avons vu des empreintes de plusieurs animaux, donc une sorte d’empreintes dont nous ne sommes pas encore certains de quel animal elles étaient. Nous avons vu plusieurs chevreuils, des coyotes, des hérons, des bernaches, … et entendus des coyotes. Jasmine est restée sur le qui-vive toute la soirée.

Ce soir, nous avons décidé finalement que nous allons remonter le courant de la rivière Ohio pour naviguer sur la rivière Tennessee et le système de navigation Tombigbee en direction de Mobile, Alabama. Nous nous réservons dont l’autre section du Mississippi pour l’an prochain, ainsi que la Nouvelle-Orléans.

1 octobre 2014

Ça y est, nous sommes finalement sur la rivière Ohio ce soir. En fait, nous le sommes depuis la fin de l’avant-midi. La transition entre les deux rivières s’est bien déroulée. En tournant la pointe sud de Cairo pour entrer sur la rivière Ohio, nous avons découvert un tout autre monde. C’était presque qu’un choc. Nous nous étions habitués ces derniers jours au côté sauvage de la rivière Mississippi. Il n’y avait que les towboats qui nous rappelaient qu’il y avait de la civilisation. Au début de la Ohio (ou plutôt à la fin), il y a de la vie sur l’eau. Il y a des barges partout ancrés près des rivages. Il y a des towboats plus petits et jolis qui préparer les convois. Puis, il a les gros towboats auxquelles nous sommes maintenant habitués. En l’espace d’une seconde, nous étions dans un milieu sauvage, puis dans un milieu industriel.

Nous sommes arrêtés diner sous un pont de train du côté du Kentucky. Nous avons été désenchantés lorsque nous avons callé jusqu’aux genoux dans une vase mouvante. Il était difficile se déplacer et il fallait se retenir sur le canot pour réussir à décoller nos pieds de cette vase. Elle était tellement collante, qu’il nous a fallu prendre le temps de nettoyer nos pieds et nos sandales (que nous avons presque perdues dans la boue) une fois que nous étions reparti sur l’eau. Jasmine s’en est bien tirée elle. Telle une princesse, elle a été transportée dans nos bras pour éviter que ses bas blancs se salissent. :)

En après-midi, nous sommes arrêtés à Mount City pour acheter de l’eau (hé oui de l’eau!) et du pain. La ville ne semblait pas en excellente santé. Plusieurs bâtiments étaient en ruine et la végétation avait repris le dessus. Il y avait des arbres qui poussaient dans certains bâtiments désaffectés. Fait à noter : les villages sont pratiquement imperceptibles depuis l’eau, car il y a des murs qui ont été mis en place pour protéger les bâtiments et les habitants contre les inondations. C’était le cas pour Mount City et Cairo.

Nous avons trouvé une île de galets sur la rivière où nous avons pu monter notre campement. L’endroit était parfait et tranquille. Nous avons même pu faire un feu avant d’aller se coucher.

2 octobre 2014

Grosse journée aujourd’hui. Il faisait déjà chaud en se levant ce matin. Il n’y avait même pas de rosée sur notre tente (qui dernièrement est détrempée à tous les matins). Nous sommes partis vers 8h00, à contre-courant, en direction du Fort Massac State Park, situé à Metropolis, soit environ à 47km d’où nous étions. Quelle journée ce fût. Une des plus dures depuis que nous faisons du canot ensemble. Je vais parler pour moi, mais ce soir, mon corps me fait mal.

Nous avons eu à passer en premier le barrage et le lock #53. Le lock était fermé et il y avait suffisamment d’eau pour passer au-dessus du barrage. Que d’énergie nous avons mis pour passer cette section. Heureusement, nous avions le vent dans notre dos à ce moment. Nous étions du côté de l’Illinois. Puis nous sommes arrêtés diner. Pour ma part, j’étais déjà amochée. Et il restait 27km à faire. Le courant était toujours fort. Puis, nous avons eu droit à de fortes averses de pluie. Mais ne reculait devant rien, sauf au courant lorsque nous arrêtions de pagayer, nous avons continué. En fait, ça nous a fait du bien de se faire pleuvoir sur la tête, bien que nous étions complètement détrempés. Il faisait très chaud, alors ça nous a rafraîchis un peu. Par la suite, il y avait beaucoup de « wing dam » du côté de l’Illinois et nous n’avions plus le vent en notre faveur. Passer à côté de chacun de chacune de ses « dam » nous demandait un immense effort et nous n’avancions pratiquement plus. Les « wing dam » servent à ramener le courant au centre de la rivière et éviter l’accumulation de sable et de sédiment dans le chenal. Alors nous avons retraversé du côté du Kentucky. Très bon choix d’ailleurs. De ce côté, nous avons vu beaucoup, beaucoup, beaucoup de serpents à la surface de l’eau et bien des poissons, dont des barbottes et des esturgeons. Rendues environ à 10km de notre destination, nous avons dû retraverser du côté de l’Illinois. À ce moment et pour le reste de la journée, le vent était fort et de face. C’était dur. Nous avons navigué entre les barges stationnées près de la berge pour essayer de nous couper du vent. À moins de 2 km, nous étions complètement exposés et il y avait du clapotis. Heureusement, nous avons trouvé la rampe de mise à l’eau du parc. Le soleil se couchait à ce moment. Il était déjà plus de 18h00. Nous avons été bien accueillis par des Loopers canadiens : Susan Harris et Jeff Heron du bateau Gran Vida. Ils nous ont très aimablement invités à rester sur leur bateau pour la nuit. Hors, nous avions prévus rester 3 nuits ici, alors aussi bien donner un dernier effort pour faire le portage et monter notre campement à la noirceur. Pierre est allé faire la réservation, tandis que je vidais le canot, et il est revenu en camion avec l’hôte du terrain de camping, M. Penny Emery. Nous avons eu droit à un portage facile ce soir en plaçant tout notre matériel dans le camion. Milles mercis Penny! Ensuite, nous avons monté le campement, mangé, pris notre douche et puis dodo.

3 octobre 2014

Aille, aille, aille … le corps faisait mal ce matin. C’est une bonne idée que nous avons eu de prévoir de rester 3 nuits consécutives ici. Ça va nous permettre de faire des commissions, faire notre lavage et se reposer. En avant-midi, Penny à transporter Pierre jusqu’à Paducah pour faire des achats. Nous avions du matériel de plein air à racheter et des cartes papiers. Encore une fois, merci Penny pour votre aide! En après-midi, ce fût le tour de l’épicerie. Puis nous avons marché dans le parc et avons découvert un peu la région. Nous avons appris qu’à Paducah (situé de l’autre côté de la rive), il y a le musée national des courtes-pointes. D’après les images que nous avons vues, il y a plusieurs pièces d’œuvres d’art. Metropolis (ville où nous sommes) est la ville d’adoption de Superman. Il y a une immense statue de lui dans la ville et un musée à son honneur. Toujours à Metropolis, plus précisément à Fort Massac, Lewis et Clark y ont posé pieds pour recruter des hommes pour leur expédition au mois de novembre 1803. Ils auront recruté entre autre Pierre Drouillard (fils d’un agent canadien-français pour les britanniques et d’une mère de la nation Shawnee). Ce parc a été créé en 1908 et il fût le premier parc de l’état de l’Illinois. Il a joué un rôle important dans l’histoire, principalement vers la fin des années 1700 et le début 1800.

4 octobre 2014

Il faisait froid ce matin, très froid. Le vent était glacial et le thermomètre n’indiquait que 5°C. Il a fait froid toute la journée et le vent soufflait fort. Nous avons donc profité de la journée pour faire le lavage. Puis repos. Nous avons aussi mangé de la crème glacée Dippin’ Dots grâce à Kelly Stoner. Nous avons aussi eu le plaisir de relaxer autour d’un feu grâce à Penny qui nous avait donné du bois la veille.

5 octobre 2014

Aujourd’hui, nous étions supposés repartir. Il n’y avait pas de vent ce matin lorsque nous nous sommes levés, mais il n’a pas tardé à se faire sentir. Nous avons aussi appris que le courant est plus fort qu’à la normal. Le US Army Corp of Engineers a ouvert les vannes du barrage du lac Kentucky (lequel se jette dans la rivière Tennessee, puis Ohio) pour descendre le niveau de l’eau à sa hauteur hivernale. Le courant devrait être plus fort pour la prochaine semaine (selon eux, environ 2,5 nœuds). En allant voir près de la rivière, nous avons aussi remarqué que le trafic maritime était dense. Il y a une autre écluse à passer sur l’Ohio (#52) et tout semblait arrêté. Il y avait beaucoup de barges et de bateaux en attente. Depuis les derniers jours, le trafic a été ralenti car l’eau passait au-dessus du barrage. Nos amis Cindy et Grant nous ont aussi informés qu’il y avait 2 nœuds de courant sur la rivière Cumberland (qui aurait pu être aussi une alternative pour entrer sur le lac Kentucky). Donc, malgré notre bonne volonté, nous sommes forcés à attendre. Les prévisions météo ne sont pas reluisantes pour les prochains jours non plus. Nous cherchons donc un moyen de transport pour se déplacer au-delà du barrage du lac Kentucky. Nous avons pensé à portager par la route, mais nous n’avons pas le droit de traverser aucun des deux ponts.

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